dimanche 21 février 2010

Brouillard au pont de Tolbiac

Je discutais avec Marc dans le hall de l'immeuble attendant mon taxi pour l'aéroport Charles-de-Gaulle. La concierge interpelle Marc:

— J'ai reçu un livre pour vous, j'irai vous le porter tout à l'heure.

— Donnez-le-moi tout de suite s.v.p., c'est une belle coïncidence, c'est pour Clément.

La concierge me connaît bien parce que j'ai habité un apparetement dans cet immeuble du XIIe arrondissement trois ans avant que Marc et Marie-Eve ne le reprennent à mon retour au Québec. Elle semblait ravie de participer ainsi au bon timing de la remise du cadeau.

Dans le paquet reçu d'Amazon, deux exemplaires de Brouillard au pont de Tolbiac: un pour moi et un pour Marc. Il s'agit d'un roman policier qui se déroule dans le XIIIe arrondissement — celui-là même où s'est déroulé l'essentiel de la période française de ma vie professionnelle. Celui où j'ai travaillé. Celui où j'ai marché le plus, celui où j'ai refait le monde tellement souvent, au Frog & British Library, avec Marc et avec presque tous les amis qui m'ont rendu visite lors d'un passage à Paris.

J'ai entrepris la lecture dans l'avion entre Montréal et Québec. Je l'ai terminé ce matin — avec beaucoup de plaisir. Le personnage du flic privé Nestor Burma est vraiment attachant, mais mon plus grand plaisir aura été de pouvoir l'imaginer dans les rues où j'ai marché, emprunter les mêmes stations de métro et les mêmes parcours de bus que j'ai tant utilisés, prendre un verre dans des cafés que j'ai probablement aussi fréquentés.

Je découvre en écrivant ce texte que Brouillard au pont de Tolbiac a aussi été réalisé sous forme de télésérie et publié sous forme de BD. Le site Paris en BD permet même de relier les lieux de l'histoire avec des photos contemporaines de Paris. Et il y a sur cette carte tirée de la BD presque toute ma vie en France — fascinant!

Certes, le quartier du pont de Tolbiac a beaucoup changé aujourd'hui. C'est devenu le quartier de la Bibliothèque Nationale de France. C'est également celui des bureaux de Flammarion — avec qui nous travaillons intensément. C'est aussi celui de la première franchise Presse Café en France, où je suis allé pour la première fois la semaine dernière. C'est décidément mon quartier — avec une petite extension dans le XII, où j'ai habité et où les enfants on tant joué dans le Parc de Bercy.

Peut-être que j'aurai un jour l'occasion de rencontrer Nestor Burma accoudé au bar du Frog and British Library puisque c'est à quelques pas de là que se déroule la scène finale du livre.

Je continuerai d'aller vérifier s'il y est chaque fois que je passerai dans le quartier.

dimanche 14 février 2010

Les Troutman volants

La description que fait Librairie Vaugeois des Troutman volants me donne vraiment envie de le lire... je pense que ça sera ma prochaine lecture.

Un extrait est disponible ici.

dimanche 7 février 2010

Les traversées de Solange

Je ne crois pas avoir lu de livre aussi triste de toute ma vie.....

Clément a rapporté l'avoir lu dans ses lectures du Temps des Fêtes, plutôt que de commenter, j'ai choisi de créer un nouveau billet pour traiter de cet ouvrage, car j'avais tant à dire.

Les traversées de Solange, c'est un petit récit tout simple de Peggy Bourque Ouellet, un premier roman qui comporte quelques maladresses (les dialogues en joual sont parfois agaçants), qui se lit rapidement, mais qui est surtout chargé d'émotions.

Pendant deux ans, Solange a abandonné les siens dans un désir de liberté. À son retour, les pots ne seront pas facile à recoller. Chacun est resté avec un sentiment d'avoir été abandonné par Solange (sa mère, sa fille, son mari, sa meilleure amie). Solange croyait s'être libérée de son quotidien, s'être enfin découverte pour ce qu'elle est elle-même, mais elle peut difficile expliquer son geste à ses proches et se retrouve tatouée de l'étiquette "égoiste".

L'histoire aurait pu se passer aujourd'hui ou hier, elle se déroule en 1986. En la lisant, je me suis demandée si la jeune auteure ne faisait pas référence à sa propre mère. Solange m'a fait penser à plusieurs femmes, qui auparavant, après s'être mariée était voué à s'occuper de la maison et à élever une famille, un choix qui n'en était pas nécessairement un, qui ne convenait probablement pas à toutes. Solange a voulu sortir de la maison et découvrir sa personnalité plutôt que de vivre dans l'ombre de sa famille, mais elle n'aura pas su comment le faire.

Quand le désir de liberté devient-il de l'égoïsme? Quand l'accomplissement de soi prend-t-il le dessus sur les responsabilités? Comment fait-on pour partir sans penser qu'il y aura des conséquences?

Le récit aurait peut-être pu aller plus en profondeur pour nous aider à mieux comprendre le geste de Solange, mais il a le mérite de soulever les questionnements et de nous faire vivre des émotions avec intensité.

jeudi 4 février 2010

Gabrielle Roy

En visite à Ottawa plus tôt cette semaine, j'ai pu visiter (beaucoup trop rapidement) une exposition sur Gabrielle Roy à la Bibliothèque nationale du Canada.

À la fin de l'exposition, il y avait un très beau portrait de l'auteur, accompagné de la lettre par laquelle l'artiste présentait son portrait à Gabrielle Roy. J'ai trouvé la fin de la lettre magnifique:
« Someone once said that drawing is taking a line for a walk... in the case of your portrait we dance ».


Et c'est fou, je n'ai réalisé qu'en visitant cette exposition que Gabrielle Roy est probablement l'auteure qui nous accompagne le plus dans notre vie quotidienne. Eh oui... retournez un billet de 20$, vous verrez...

Citations à partager

Je suis en train de lire Les yeux jaunes des crocodiles de Katherine Pancol. Je n'ai pas terminé encore, alors je ne ferai pas de critique officielle maintenant. Par contre, hier soir, j'ai lu deux citations qui m'ont marqué. J'ai simplement décidé de les partager avec vous.

"J'ai appris que le bonheur, ce n'est pas de vivre une petite vie sans embrouilles, sans faire d'erreurs ni bouger. Le bonheur, c'est d'accepter la lutte, l'effort, le doute, et d'avancer en franchissant chaque obstacle."

"Pour bien vivre, il faut se lancer dans la vie, se perdre et se retrouver et se perdre encore, abandonner et recommencer mais ne jamais, jamais penser qu'un jour on pourra se reposer parce que ça ne s'arrête jamais... La tranquillité, c'est plus tard que nous l'aurons."

Peut-être que ces citations m'ont marqué parce qu'elles s'appliquent un peu/beaucoup à ma philosophie de vie... surtout en ce moment... Je ne sais pas trop. Mais je voulais absolument en garder une trace quelque part.