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Il y a d'abord eu D'autres vies que la mienne, d'Emmanuel Carrère. Un livre où l'auteur explore ce que le quotidien de la vie des uns peut avoir de romanesque dans le regard des autres; comment ce qui fait « la petite vie », peut donner lieu à « de grandes histoires ». C'est lent, c'est très lent, mais c'est très bien raconté. C'est émouvant. Et c'est tout sauf prétentieux.
Ensuite, il y a eu Les traversées de Solange, de Peggy Bourque Ouellet. C'est l'histoire d'une femme qui revient au bercail après être secrètement partie explorer le monde... pour se trouver, se retrouver, pour s'inventer. C'est l'histoire d'une femme qui avait cru que le monde de son petit village était fixe, que rien n'y changerait en son absence, qu'elle pourrait aisément le réintégrer, mais qui réalise péniblement que quitter quelque chose, c'est aussi le transformer. Se changer soi-même, c'est aussi changer le monde; pour le meilleur, et pour le pire. C'est un roman qui se lit aisément même s'il est très dur — Un remarquable premier roman qui mérite pleinement sa place dans la sélection du Prix de la relève Archambault.
On peut lire un extrait de Les traversées de Solange ici (en pdf).
Pour référence, le commentaire de Martine au sujet de « Les traversées de Solange » est ici:
RépondreSupprimerhttp://lesdoigtssales.blogspot.com/2010/02/les-traversees-de-solange.html